C’est une insécurité pour l’histoire de la ville de Beni, au Nord-Kivu (Est de la RDC) mais elle est seulement tâchée de sang. Cette ville, son territoire en annexe connaît une situation de conflit aigu mettant aux prises une dizaine de groupes armés et les forces de sécurité nationale. Suite aux attaques rebelles répétitives ces trois derniers mois, le secteur Rwenzori, du territoire de Beni est presque invivable.
Les forces vives locales qui s’en inquiètent, mettent en avant les attaques ayant ciblées les communes rurales de Bulongo et Lume fin juin et début juillet. D’ailleurs la dernière attaque dont l’identité de l’ennemi varie selon les sources a coûté la vie à 14 personnes y compris 4 malades calcinés dans un centre de santé basé à Lume (une quarantaine des kilomètres du centre-ville de Beni) dans la nuit du jeudi au vendredi 8 juillet 2022.
A en croire Ricardo Rupande responsable de la société civile du secteur Rwenzori, les incidents sécuritaires qui s’enregistre dans cette contre située sur axe Beni-Kasindi sont suspendue sur la conscience des autorités militaires. Il dit n’avoir pas bien digéré le fait que nombreuses unités des Forces Armés de la République Démocratiques du Congo (FARDC ont été retirées de ce milieu pour aller combattre les rebelles su M23 dans le territoire de Rutshuru toujours au Nord-kivu.
Cet acteur de la société civile affirme que c’est depuis avril dernier que les lampions pour la sécurité du secteur Rwenzori sont aux rouges à cause du phénomène ADF qui endeuille des familles entières. Des civils y sont massacrés, des maisons d’habitation, des véhicules et des motos incendiés, des capitaux des commerçants emportés par les rebelles, ce qui rend cette contrée invivable s’indigent-il. Dans une récente publication, journal imprimé paraissant dans la région a fait mention d’un certain Amigo Kibirige, commandant ADF qui aurait promis de rentre cette contrée invivable. Il croit venger ainsi l’arrestation de sa femme et son bébé par les services de sécurité au poste frontalier de Kasindi il y a quelques mois passés.
Entre Avril et Mai 2022 le Forum de paix, une ONG de consolidation de la paix et le développement a documenté plusieurs incidents sécuritaires dans ce secteur du territoire de Beni. C’est notamment huit cas d’attaques des groupes armés contre les positions militaires FARDC. Or, la zone regorge des groupes armés actifs, dont les ADF (allied democratic forces), les groupes mai mai multiples dont les Sanga Balende et autres milices. Cinq cas d’enlèvement des civils, huit cas d’homicides (assassinat et meurtre), vingt-neuf cas d’incendie des maisons, six cas de vol à main armées et cinquante-deux cas de massacres de civils.
C’est donc un tableau sombre qui présente une somme de 116 cas d’incidents en deux mois, ce qui représente une moyenne de 58 cas d’incidents selon les conclusions du Forum de Paix. Ces incidents vécus, ont conduit à un déplacement massif de la population. Ce qui justifie la forte concentration des populations dans les grandes agglomérations comme Bulongo, Mutwanga et Kasindi, présentant un taux de vulnérabilité élevé. Les unes, ont perdu leurs logis, les autres ont perdu leurs économies.
Dans certaines circonstances des militaires FARDC et UPDF se tirent dessus pendant les opérations conjointes. Le dernier cas en date a été vécu ce mardi 5 juillet avec la perte de deux militaires dont un congolais et un ougandais précipités à la mort par leur compagnon d’arme. Ceci n’avance à rien la traque des massacreurs s’alarme Ricardo Rupande de la société civile locale.
Les offensives robustes pourront contraindre l’ADF à quitter la brousse ajoute-t-il. Des offensives, qui devront être menés jusqu’au bout a-t-il souligné. La menace ADF qui pèse sur l’EST de la RDC a déjà fait des milliers de morts parmi des civils et les militaires ces sept dernières années. Depuis, l’on compte également des milliers des personnes déplacées internes au Nord Kivu et en Ituri.
Service de Communication du Forum de Paix
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